Une coalition forte de huit acteurs de lutte contre la corruption a procédé ce 02 décembre 2024, à travers une conférence de presse, au lancement des activités entrant dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de Lutte contre la Corruption 2024. Cette édition est célébrée sous le thème « S’unir aux jeunes contre la corruption : façonner l’intégrité de demain ». Elle accorde ainsi une place de choix au rôle de la jeunesse tout en invitant dans les débats le rôle important des lanceurs d’alertes.
La corruption sévit, mais les acteurs de lutte contre ce fléau ne désarment pas. Encore moins, choir dans le découragement face à un persistant fléau que certains considèrent être une fatalité. Mieux, ils multiplient des actions et activités qu’ils jugent pertinents pour endiguer, voir vaincre la corruption au Burkina Faso. C’est dans cet élan et en conformité avec la dynamique engagée à l’échelle internationale à travers l’institution de la Journée internationale de lutte contre la Corruption que huit acteurs se sont coalisés pour mener la bataille anti-corruption. On retrouve dans cette galaxie les figures emblématiques de la lutte comme le Réseau National de Lutte anti-corruption (REN-LAC) et l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC), au titre des structures publiques.
C’est d’ailleurs, Pissyamba Ouédraogo, Secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC qui a livré le contenu de la déclaration. Il d’abord déploré la « persistance » des faits et actes de corruption et de « ses conséquences désastreuses sur la vie de la nation». Il s’est ensuite attardé sur le thème en soulignant l’importance de l’accent mis sur le rôle des jeunes défenseurs de l’intégrité dans la sensibilisation contre la corruption et ses effets sur la société de façon générale. Pissyamba Ouédraogo est convaincu que la jeunesse est et reste le fer de lance du développement du pays et de son avenir. Mais pour réaliser ce développement aux fins de garantir un avenir radieux, la jeunesse se doit être pétrie de valeur. Dans la foulée, les lanceurs d’alerte ont eu droit à une attention particulière. Le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC a martelé que ces personnes occupent une place importante dans la lutte contre la corruption. Car, ce sont des personnes animées d’une moralité intègre qui n’hésitent pas à dénoncer les faits de corruption dont ils ont connaissance. Malheureusement, « certains responsables à qui les dénonciations sont transmises se préoccupent plus de savoir qui a donné l’information et la manière dont celui-ci l’a obtenue », déplore le porte-parole de la coalition. Pour plus d’efficacité dans la lutte, il a indiqué que sa structure en collaboration avec l’ASCE-LC a initié un projet de texte sur la protection des lanceurs d’alerte. C’est d’ailleurs pour cette raison, que cette question est inscrite dans le débat public de la célébration de cette édition.
Pour ce qui est du programme, il est prévu un panel le 09 décembre à l’Université Joseph Ki-Zerbo, sur le thème « Contribution des leaders coutumiers et religieux à la lutte contre la corruption ». Dans la soirée du même jour et au même lieu, un autre panel se tiendra sur le thème principal. Des stands d’exposition sont prévus. Le 10 décembre, un panel sur le thème « la place des lanceurs d’alerte dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso ». Le programme sera bouclé par un cross populaire et un match de gala.
Les autres organisations de cette coalition sont le Centre d’Information, de formation et d’Etude sur le budget (CIFOEB), le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD), le Conseil National de la Jeunesse (CNJ-BF), le Conseil national des organisations de la société civile (CN-OSC), l’Observatoire pour la Justice et la démocratie (OJD), le Réseau burkinabè des Jeunes Leaders pour l’Intégrité (RBJLI).
Aicha TRAORE