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mercredi, novembre 20, 2024
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ENTREPRENARIAT AGRICOLE: Visite guidée dans les champs impressionnants de Inoussa Ouedraogo

Inoussa Ouédraogo est le président de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs semenciers du Burkina. Cette fonction n’est pas juste un manteau qu’il enfile dans les bureaux climatisés de la capitale ouagalaise. Sa qualité de président prend tout son sens à Nébou, village situé à une trentaine de kilomètres de Léo, dans la province de la Sissili. Ce grand acteur de la paysannerie, forgé par la passion de l’agriculture, enchaîne exploitation sur exploitation à Nébou et dans bien d’autres localités du pays. Il y est l’instigateur d’une véritable révolution agricole, et c’est peu dire. Le samedi 8 octobre dernier, nous avons eu droit à une visite guidée des champs.

La saison pluvieuse s’achemine vers sa fin. Les cultures sont au stade de récolte par endroits et pour d’autres, il faut attendre un peu, juste quelques pluies, pour pouvoir passer sereine ment à la phase de la récolte. Ce même constat se dresse sur la route principale Ouaga-Sapouy, menant à Nébou. Des champs de maïs, de sorgho et bien d’autres spéculations se présentent de tous les côtés. La tendance est relativement encourageante.

Dans le village de Nébou, dans les champs du président de l’Union nationale des semenciers du Burkina, c’est un autre niveau de l’activité agricole qui se présente. De grandes superficies, dédiées essentiellement à la production des semences, imposent l’admiration. Les surfaces de production sont organisées en sites. Sur le site de base, des tracteurs et du matériel agricole disposés çà et là, des maisons d’habitation bien érigées abritent les employés et leurs familles et aussi des visiteurs, des magasins de stockage et bien d’autres infrastructures agricoles sur ce site annoncent l’organisation d’une activité de grande envergure.

A côté de ces infrastructures agricoles, s’étend un vaste champ de soja au stade de prématuration. Il s’étale sur une superficie de 18 ha. Il faudra visiblement plusieurs heures pour le parcourir à pied. Que dire du champ de maïs jouxtant celui de Soja ? Il s’étale sur une superficie beaucoup plus grande que le premier champ, estimé, selon le promoteur, à 22 ha. Au constat, le maïs présente des tiges et feuilles sèches, des caractéristiques qui invitent à la récolte. Le promoteur se dit très satisfait de l’évolution de sa production. «Nous avons sur ce site, 22 hectares de maïs de la variété Masongo. Le maïs est en pleine maturité et nous n’attendons que quelques temps avant de commencer les récoltes. La maturité est totalement atteinte et les graines aussi sont très bien remplies », se réjouit-il.

Pour lui, la variété Masongo est l’une des meilleurs composites du Burkina, même si elle présente l’inconvénient de porter haut et d’avoir un système racinaire non pivotant. Toujours est-il que le producteur a su utiliser le système qu’il faut pour contenir ces insuffisances. Inoussa Ouédraogo prévoit, d’ailleurs, récolter quatre tonnes et demie à l’hectare. Ainsi, 99 tonnes de maïs sont attendues sur cette seule par celle de production. Un peu plus loin, sur un autre site, c’est une autre variété de maïs à haut rendement qui prend possession des lieux sur plus de 18 hectares. C’est une variété fourrageante. Explique le propriétaire du champ.

Malgré que le maïs soit arrivé au stade de maturation, les tiges ne sont pas sèches comme celles de la variété Masongo sur le premier site. A ce niveau aussi, le promoteur affiche une très grande satisfaction. Sur un autre site, dans la même localité, l’agro-business man a exploité 90 hectares, dont 50 hectares de soja, en pleine maturation, 35 ha de maïs, 3 ha de niébé, 3 ha d’arachide et 3 ha de sésame. De grandes exploitations qui annoncent de grandes récoltes. Il dispose également de parcelles de production de 40 ha de riz, 5 ha de sorgho, 5 ha de mil etc.

Dans l’ensemble, Inoussa Ouédraogo se réjouit déjà du résultat de ses journées de durs labeurs avec la quarantaine d’employés qui travaillent à ses côtés. En plus de l’utilisation de techniques agricoles, il explique avoir eu recours à l’engrais chimique et à la fumure organique pour booster sa production. Dans ses exploitations, il met également un point d’honneur sur la recherche scientifique. En effet, des parcelles spécifiques dédiées à la recherche scientifique sont remarquables sur les sites visités. Ses recherches menées en partenariat avec l’INERA et d’autres centres de recherches agricoles, lui permettra de disposer à la prochaine campagne, d’autres variétés de semences.

Même si la physionomie de ses exploitations augure, dans l’ensemble, de bonnes récoltes, le passionné de l’agriculture ne compte pas attendre la saison prochaine pour exploiter ses parcelles de production. Il se prépare déjà à basculer dans l’agriculture de contre-saison, notamment, avec l’oignon et d’autres spéculations.

Simplice ZONGO

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