On a besoin d’abord de mesures urgentes pour arrêter le massacre ». Le mot est lâché par le ministre Bénéwendé Sankara, dans une interview accordée à nos confrères du quotidien d’Etat Sidwaya le 29 avril 2021. Ce qui se passe dans le domaine du foncier est pire que du massacre. Il faut que ça cesse…
ACCAPAREMENT DES TERRES AU BURKINA: La rançon de l’irresponsabilité et du laxisme des pouvoirs publics !
On ne cessera de le répéter : le foncier est une bombe sociale qui risque de pulvériser la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso dans les années à venir si rien n’est fait. En effet, depuis quelques années, l’on assiste à la ruée des prédateurs impitoyables et insatiables sur le foncier urbain et rural. Sous couvert de promotion immobilière et foncière, des individus et groupes d’individus s’accaparent des terres à vils prix chez des propriétaires terriens ruraux qu’ils revendent à prix d’or. Le comble est que cela se passe sous le regard complice du gouvernement et des élus locaux. Plus grave, ces prédateurs défient l’Etat et refusent de se plier à la décision du gouvernement de suspendre le traitement des dossiers de projets immobiliers, le temps de mettre de l’ordre dans le secteur. Pour une fois, le gouvernement doit faire preuve d’une extrême fermeté. Le Ministre Bénéwendé Sankara de l’Habitat, l’Urbanisme et de la ville a du pain sur la planche. Il faut plus que du courage pour secouer le cocotier afin de faire tomber tous ses fruits pourris.